Interview : Découverte du Rôle d’Ambassadeur

1. Comment définiriez vous votre rôle d’ambassadeur au sein de l’AFFM ?

Mon rôle s’articule autour de deux axes principaux :

Être le premier point de contact localement, pour expliquer ce qu’est le walking football, sensibiliser et “analyser si leur territoire pratique le walking football”.
Assurer une connexion transverse, en allant au-delà du cadre strict des instances traditionnelles comme les districts FFF. Je m’efforce d’ouvrir le dialogue avec d'autres types d’organisations, collectivités, départements ou régions voisines, afin d’élargir notre impact.

2. Quelles sont vos principales missions au quotidien ou sur l’année ?

Maintenir des relations continues avec le district et d’autres acteurs locaux du sport.
Collecter et centraliser les informations, qu’elles soient internes à l’AFFM ou issues du terrain.
Proposer et impulser des actions concrètes, en lien avec les besoins observés et les opportunités du territoire.

3. Quels sont les plus grands défis que vous rencontrez dans votre rôle ?

L’interaction avec les districts, qui dépend beaucoup des personnes en poste : leur sensibilité, leur ouverture, leur disponibilité.
Identifier les bonnes cibles parmi une multitude d’acteurs potentiels : il faut bien choisir où et avec qui concentrer les efforts pour que cela porte ses fruits.

1. Quelles actions concrètes mettez-vous en place pour promouvoir le walking football dans votre région/département ?

Je fais remonter et circule les informations sur les événements locaux, pour créer une dynamique collective.
Je propose un accompagnement personnalisé aux joueurs isolés ou sans club, en les orientant vers des séances d’essai ou des journées portes ouvertes au sein de structures de walking football.

2. Comment identifiez-vous les clubs ou structures intéressés par la pratique ?

Je m’appuie sur l’expérience et les ressources de l’AFFM (Association Francaise de Walking Football), qui offre un socle de crédibilité et de visibilité important.
Je prends contact directement avec les clubs ou associations.
Je me rends présent sur le terrain : tournois, événements, rencontres… qui sont autant d’occasions de repérer les structures intéressées et de collecter les contacts.

3. Avez-vous des exemples de projets ou événements réussis que vous avez coordonnés localement ?

Pour le district des Yvelines (78), nous avons mis en place une dynamique avec un événement par trimestre.
J’ai contribué à l’organisation de la journée "Faites du Foot", qui a permis de rassembler plusieurs publics autour du walking football.
À noter : dans le Val-de-Marne (94), même si je n’en suis pas l’initiateur, un très beau tournoi a été organisé un mardi matin, suivi d’un repas convivial pour les +60 ans, avec 8 équipes participantes. Un vrai succès local qui mérite d’être salué.

1. Comment se passent vos échanges avec les districts et les ligues de football ?

Je travaille en bonne intelligence avec le référent du Foot en Marchant, avec qui les échanges sont constructifs et prometteurs.
Globalement, il y a une forme de reconnaissance polie de la part du district, mais sans réel engagement pour le moment.
J’ai toutefois eu l’occasion d’être référent pour la ligue Île-de-France lors du tournoi organisé à Clairefontaine, ce qui montre une certaine ouverture.

2. Quel est selon vous le niveau de soutien ou d’intérêt des instances locales pour le walking football ?

À ce jour, le soutien institutionnel reste très limité, voire inexistant dans certaines zones.
Il est souvent plus pertinent de se tourner vers les collectivités locales, notamment les services des sports ou de santé des mairies, qui se montrent plus réceptifs aux enjeux du sport santé.

3. Quel lien entretenez vous avec les clubs pratiquants ou souhaitant développer l’activité ?

Le lien dépend beaucoup de leur positionnement. Certains clubs restent très centrés sur la formation des jeunes, et le walking football ne fait tout simplement pas partie de leurs priorités.
En revanche, d’autres structures plus ouvertes ou tournées vers l’intergénérationnel peuvent être de bons partenaires.

1. Qu’est-ce qui vous motive dans ce rôle ?

L’envie de donner la possibilité à des seniors, mais aussi à des passionnés de tout âge, de continuer à pratiquer le football dans un cadre adapté, bienveillant et respectueux.
La richesse des échanges humains : rencontrer d’autres pratiquants, partager des moments conviviaux et voir naître une vraie communauté.

2. Comment percevez vous l’évolution du Walking Football en France ?

L’essor est encore lent et parfois laborieux, en grande partie à cause de différences culturelles avec des pays comme le Royaume-Uni, où la pratique est bien ancrée.
On observe aujourd’hui deux visions qui coexistent :
1. Une approche plus institutionnelle, qui tend à reproduire le modèle FFF, avec un accent fort sur la compétition.
2. Une dynamique plus libre et conviviale, initiée par les clubs eux-mêmes, avec l’organisation de tournois accessibles, ouverts à l’échange, à la découverte, et à l’inclusion.

Posts récents